L'Histoire de la Maison - Chapitre I

La liberté n’est pas un attribut extérieur que l’on possède ou qu’on nous accorde, mais une dimension constitutive de l’être humain — elle est une manière d’être au monde, une condition intérieure, existentielle, indissociable de notre conscience et de notre capacité à choisir. Autrement dit, nous sommes liberté, avant même de pouvoir dire que nous en avons.

Comme l'affirme Sartre, l’homme est condamné à être libre : il ne choisit pas d’être jeté dans le monde, mais dès lors qu’il y est, il doit faire des choix, assumer ses actes, se construire — et cette liberté, nul ne peut la lui retirer, car elle est son mode d'existence même.

« L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. » — Jean-Paul Sartre

La liberté n’est donc pas une propriété acquise, mais notre manière d’exister : être libre, c’est se tenir constamment face à des possibles.

Posséder la liberté : une illusion juridique ou sociale

On parle souvent de “libertés” comme de droits (liberté d’expression, de circulation, etc.), mais cela relève de la sphère politique ou juridique.

On peut avoir ou ne pas avoir certaines libertés concrètes, mais cela ne touche pas à la liberté ontologique — celle que rien, pas même l’enfermement ou l’oppression, ne peut entièrement nier.
Des figures comme Nelson Mandela, en prison pendant 27 ans, ont incarné cette vérité : la liberté est intérieure, même dans la privation externe.

« J’étais libre, même dans une cellule de 2 mètres carrés. » — Nelson Mandela

La liberté : un engagement, une responsabilité d’être

La liberté, parce qu’elle est ce que nous sommes, n’est jamais confortable : elle nous engage, elle nous oblige à nous choisir, à prendre position, à inventer notre existence.

C’est pourquoi elle ne se possède pas comme un bien — car elle est toujours en mouvement, en tension avec le monde. Elle est la responsabilité de devenir soi, pas un droit figé ou une simple jouissance.

 

La liberté ne se donne ni ne se possède comme un objet. Elle n’est pas extérieure à nous, elle nous constitue. Elle est notre fondement ontologique, ce qui rend possible nos choix, notre éthique, notre dignité.
Loin d’être un privilège, elle est une exigence intérieure : être libre, c’est l'expérience même de la vie, libre de rire, libre de pleurer, libre de converser, libre d'écouter, libre de se divertir, libre de s'informer, libre d'être soi. 

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